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Titre du blog : Alliance pour la Renaissance Nationale (ARENA)
Auteur : blaisedavy
Date de création : 29-07-2011
 
posté le 22-12-2012 à 20:06:50

Le Président de l'ARENA,s'explique sur la biométrie et locales de 2013 et sur la necessité du dialogue national au Gabon

Richard Moulomba Mombo, président de l’Alliance pour la Renaissance Nationale, ARENA, s’explique sur la biométrie et locales de 2013 au Gabon, et sur la nécessité d’un dialogue national.

 


MZ.INFO : Richard Moulomba Mombo, bonjour !

 

R.M M : Bonjour Monsieur !

 

MZ.INFO : Un an après l’annonce de sa mise en place, bilan d’étape à l’ARENA, l’Alliance pour la Renaissance Nationale, parti politique d’opposition au Gabon !

 

R.M M : Ben ! Un an après la déclaration portant création de l’ARENA, c’était le 30 juillet 2011, je me permets de parler de bilan positif. Nous nous félicitons au passage d’avoir été légalisé huit mois après, et aujourd’hui, un an après, nous nous sommes invités de plein pied dans la famille politique de l’opposition, en étant notamment impliqués dans les discussions engageant l’ensemble des composantes de ce bord politique. Nous citons entre autre, notre participation aux questions relatives à l’insertion de la biométrie dans le fichier électoral. Une question d’actualité d’une part, au sein de l’opposition elle-même, et d’autre part, entre l’opposition et le pouvoir en place.

 

MZ.INFO : Parlant justement de biométrie ! Biométrie et élections font présentement l’objet de moult discussions et concertations de la classe politique dans la perspective des élections locales de 2013, souhaitées transparentes. Le regard de l’ARENA ?

 

R.M M : Ce que nous souhaitons, nous l’avons dit et redit, notamment au ministère de l’intérieur. Disons qu’en somme, nous refusons la biométrie, tel que présentée par le gouvernement. C'est-à-dire, une biométrie bancale, qui ne tient compte que de la seule opération d’inscription, donc, d’enrôlement sur la liste électorale. Ça veut dire que la biométrie ne viendrait pas encadrer le processus électoral, et viendrait répondre à la seule préoccupation de n’être inscrit qu’une et une seule fois sur la liste électorale.

Toute chose qui ne vous interdit pas le jour du vote, les cas de bourrages d’urnes, de détournements du vote, et partant des résultats électoraux. Un sorte de laissez aller,  qui ne vous empêche pas de faire un ensemble de fraudes autour des opérations électorales.

 

Nous voulons pour notre part, d’une biométrie qui encadre ce processus électoral autour de plusieurs préoccupations,  comme, l’identification au moment de l’inscription, ce qui est présentement un acquis, mais également, l’authentification le jour du vote, qui reste l’un de nos chevaux de bataille, y compris la question de l’interconnexion des sites, qui permettrait de contrôler les mouvements du collège électoral.

 

C’est dire que nous voulons d’une biométrie qui, non seulement interconnecte différents sites, mais aussi, permette de sécuriser ces sites, idem pour les codes source. D’autre part, nous sommes loin d’être favorables à ce que ces coudes source soient remis au ministère de l’intérieur, qui risque d’être le seul garant de cela.

 

Vous demandez à un ministère de l’intérieur qui n’a pas fait la preuve de sa bonne foi, en tout cas, pas à nous, de garder les codes source du logiciel ! Ça veut dire qu’ils peuvent modifier les données du logiciel ! Tripatouiller le fichier ! Et donc, la liste électorale. Comme quoi, salut les dégâts et retour à la case départ, c'est-à-dire, aux scrutins à l’issue prêtant à controverse.

 

MZ.INFO : Les codes source, doit-on les remettre à Monsieur tout le monde ! Ou à l’Etat, par l’intermédiaire du ministère de l’intérieur ?

 

R.M M : Non, souvenez vous de l’origine du problème qui a suscité l’insertion de la biométrie dans le fichier électoral ! C’est une donne proposée par l’opposition gabonaise, idem pour la loi y relative. Ce, il est important de le rappeler, à l’issue d’élections controversées assorties de morts d’hommes. Ce qui veut donc dire que les codes source, qui sont des codes à multiples clés, à l’exemple de codes à douze chiffres, gagneraient à être la propriété de chacune des parties prenantes au processus de vote. Citons, l’administration centrale, le gouvernement par le biais du ministère de l’intérieur, et d’autre part, l’opposition politique et la société civile, qui doivent, chacune de ces composantes, détenir deux à trois clés du processus par exemple. Ce qui ne permettra à aucune partie, dans ce climat de suspiçion vivace, de modifier unilatéralement les données électorales sur le dos des autres.

 

MZ.INFO : Et la souveraineté de l’Etat dans tout ça ?

 

R.M M : Mais nous ne sommes pas en dehors de l’Etat ! Nous ne sommes pas du tout en dehors de l’Etat ! Nous faisons partie de l’Etat ! L’Etat c’est nous tous !

 

En fait, écoutez ! Il s’agit avant tout d’apaiser les esprits et d’éviter de nouveaux scénarios de morts à la suite des violences post électorales. Il s’agit, d’empêcher à quiconque de rentrer dans le fichier électoral et de modifier les données à sa guise. Savez vous qu’il est possible de modifier les données, de tel sorte qu’un bulletin compte pour deux voix ? Non, nous ne voulons pas d’une biométrie comme ça.

 

MZ.INFO : Pour apaiser le climat socio politique en pleine ébullition, l’Union Nationale, formation politique de l’opposition officiellement dissoute, mais dans les faits, tolérée, au regard de sa forte présence sur l’échiquier politique national, propose, cette formation politique, la convocation d’une conférence nationale souveraine pour sortir le pays de l’ornière !

 

R.M M : L’Union Nationale propose une conférence nationale souveraine, une propositions, qui à l’instar d’autres émises par certaines formations politiques de l’opposition, font l’objet de discussions en vue de permettre à ce bord politique d’adopter une position commune, et partant, de parler d’une seule voie. Dans tous les cas, qu’on appelle ça conférence nationale souveraine ou rencontre nationale, voir tous les noms qu’on peut donner à ces assises, ce qui importe dans le fond, c’est qu’il y ait une rencontre des forces vives de la nation pour apaiser la tension et discuter des problèmes du Gabon !

 

C’est important, car le dialogue a toujours su apaiser les tensions, et l’histoire du Gabon  en ce sens, le démontre tout assez bien. Ce qui d’ailleurs, nous conforte dans l’idée d’une concertation nationale, c'est-à-dire, d’un dialogue politique autour des questions essentielles de notre pays. Et maintenant, est-ce que ça doit s’appeler conférence nationale souveraine?

 

Une chose est certaine, la question du dialogue est un impératif, et son contenu doit préalablement faire l’objet de discussions impliquant les différents acteurs.

 

MZ.INFO : Vous invitez plus que jamais à l’émergence d’une nouvelle race de visionnaires, pour, je cite, ‘’ donner corps à la renaissance nationale’’ est-ce à dire ?

 

R.M M : Ce que je constate de mes aînés, principalement de ceux qui gèrent le pays depuis longtemps, c’est qu’ils ont échoué. Et c’est justement fort de cet insuccès, que notre présent à nous, qui était notre avenir ! Est ce qu’il est.

 

Aujourd’hui la paupérisation du peuple gabonais est tout à fait visible, les problèmes que vit le panier de la ménagère sont patents, et les gabonais deviennent nerveux dans la rue. C’est dire, combien la vie sociale est désormais agressive vis-à-vis d’eux.

 

Face à ce qui précède, nous réitérons que nos aînés ont échoué. Comme entre autre indicateurs de cet échec, le fait que l’homme gabonais ne puisse se loger décemment, pour preuve, à peine 17% des gabonais sont propriétaires de maisons d’habitation, contre près de 83% qui sont des locataires.

 

Pour aller au fond de ma pensée sur l’invitation à une nouvelle race de visionnaires, disons qu’il s’agit d’une exhortation à la prise en main du pays par de nouveaux hommes, qui impulsent une nouvelle vision nationale située aux antipodes de l’existante, sclérosée par des années d’immobilisme. Et comme aiment à dire les religieux, il est temps que notre pays naisse de nouveau, et pour pouvoir naître de nouveau, il faut naturellement de nouveaux esprits qui instaurent un ordre nouveau.

 

MZ.INFO : Et ces nouveaux visionnaires, doivent-ils être issus d’un bord politique ou d’un cadre social particulier ?

 

R.M M : Ce n’est pas une question de position politique ou sociale, même s’il va de soit, qu’il y a ceux qui ont choisi la voie facile, et d’autres la voie peut être la plus difficile, mais certainement la plus sure. Et dans ce genre de perspective, vous conviendriez avec moi qu’il est difficile de composer avec les adeptes du raccourci. Pour donc répondre à votre question, disons que ce ne sera pas forcement en fonction des positions politique ou sociale, c’est simplement un ordre nouveau dans lequel doivent se reconnaître certaines personnes qui pensent pouvoir apporter quelque chose de nouveau au pays.

 

Permettez moi toute fois, de rester persuadé que ceux qui ont choisi les raccourcis, ne peuvent se reconnaître là dedans.

 

MZ.INFO : Votre mot de fin !

 

R.M M : Je voudrais remercier votre support d’information, le site www.mazleck.info, pour l’honneur que vous me faites de m’interviewer aujourd’hui. Je voudrais au passage, souligner que le triptyque qui anime notre parti, Amour, Vérité et Justice, et qui est notre devise, sont des éléments d’essence divine qui sont au centre de la vie. Nous croyons fortement en Dieu et dans sa vérité, ce qui nous donne à penser qu’il est possible de faire la politique dans la vérité, et partant, de la faire autrement.

 

MZ.INFO : Le site d’information, www.mazleck.info, vous remercie.

 

R.M M : C’est nous qui vous remercions.