L’Assemblée nationale gabonaise a définitivement adopté, vendredi 23 novembre, le projet de loi de finances 2013.
Il est composé de fonds propres pour 2 632,5 milliards de francs CFA et des ressources d’emprunt pour 508,7 milliards de francs CFA, soit un budget global de 3 141,2 milliards de francs CFA. Les recettes pétrolières sont estimées à 1 442,4 milliards de francs CFA, soit une augmentation de 381,6 milliards de francs CFA par rapport à l’exercice 2012 malgré une légère baisse de la production nationale de pétrole brut de 0,5%, correspondant à 17,8 milliards. En 2012, le budget de l’État gabonais était de 2 453,1 milliards de francs CFA. Le nouveau budget est donc en hausse de 28,05%.
Ce budget table sur une croissance de 7,4 % en 2012, alors qu’elle est annoncée à 6,5% par le FMI et que le même chiffre était encore annoncée par la présidence début août 2012. La bonne tenue du prix du baril de pétrole, supérieure aux estimations initiales, explique peut-être cette nouvelle estimation. D’autre part, l’organisation de la CAN 2012 a largement dopé la croissance du Gabon en 2012, et il n’a pas été précisé sur quoi comptait le gouvernement pour maintenir le PIB en 2013 alors qu’aucune manifestation d’envergure n’est annoncée.
La construction de milliers de logements, le bitumage de nouvelles routes et la mise en chantiers de nombreux projets justifieraient cette hausse sensible de la part du budget allouée aux investissements, 1 068,5 milliards de francs CFA, sauf que les divers projets présentés par l’ANGT, 20 000 milliards de francs d’ici 2016, et la présidence depuis quelques mois dépassent de très loin les sommes programmées.
Ce qui est certain, c’est que le gouvernement semble compter sur une reprise rapide et énergique de l’économie gabonaise, aujourd’hui totalement, ou presque, dépendante du pétrole et largement sinistrée dans de nombreux secteurs du tertiaire. Un pari très risqué dans le contexte économique international morose de cette fin d’année et alors que la plupart des investissements réalisés depuis 3 ans, avec Olam par exemple, ne commenceront à produire leurs effets qu’à partir de 2016/2017, à moins de mettre ne place une politique énergique de relance des PME gabonaises.
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Tout cet argent viendra d'où?
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