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L’ONG dit constater comme tous les habitants de la capitale administrative et politique du Gabon, le scandale que fait vivre le gouvernement aux populations.

‘’Des violations graves des droits humains, en laissant des ordures de tout genre dévaloriser notre ville, pourraient dans les prochains jours vivre des épidémies liées à un mauvais cadre de vie’’, souligne le communiqué.

Face à cette situation, Croissance saine environnement prend à témoin la communauté nationale et internationale.

Le ramassage des ordures ménagères dans la capitale et ses environs a été confié à la Société de valorisation des ordures du Gabon (SOVOG) par l’Etat gabonais depuis 2002.

Dans cette convention de cession, poursuit le texte, il est dit que 12 mois après le lancement du programme de collecte, l’Etat mettra à la disposition de la SOVOG un terrain de 40 hectares viabilisé avec une route d’accès pour la construction d’une usine de traitement et de valorisation des ordures.

‘’Nous sommes en octobre 2012, soit 10 ans après, la SOVOG n’a toujours pas le terrain pour traiter les déchets collectés. Conséquence, la décharge de Mindoubé est aujourd’hui saturée à plus de 50 mètres de hauteur du niveau de la mer’’, indique le communiqué.

L’ONG redoute, le risque d’épidémie qui pourra affoler la population et que la collecte des ordures seule ne suffit pas à nettoyer une ville aussi grande que Libreville.

Cette ONG s’étonne que cette tâche soit uniquement confiée à la seule entreprise et s’interroge par ailleurs que la pré-collecte des déchets des quartiers sous intégrés, mais aussi des déchets industriels ou le balayage des rues, ne soient clairement définis par le gouvernement.

Depuis la cession de la collecte d’ordures à la SOVOG et la pression démographique galopante à Libreville, cette société éprouve des difficultés à remplir convenablement son contrat.

Une situation due à plusieurs facteurs, entre autre, l’incivisme des populations qui ne respectent pas les heures de ramassage des ordures, le mauvais état du réseau routier, mais aussi et surtout la saturation de l’unique décharge de Mindoubé qui constitue désormais une bombe écologique si une situation palliative n’est pas trouvée.

Pour une population estimée à près de 700.000 habitants, Libreville produit plus de 450 tonnes de déchets par jour, indique-t-on.