C’est la grogne depuis hier matin au siège de la Société Gabonaise de Transport (SOGATRA). La colère des employés serait due au non paiement, par la direction générale de ladite entreprise, de plusieurs mois d’arriérés de salaire, dus au personnel
Les entreprises et autres administrations gabonaises vivent, depuis quelques temps, au rythme des mouvements de grève du personnel.
Depuis hier matin, ce sont les employés de SOGATRA qui manifestent leur mécontentement, suite au non paiement, par leur direction générale, de plusieurs mois de salaire.
« La SOGATRA a des problèmes à cause de l’indélicatesse de la Direction Générale. Celle-ci vit paisiblement, tandis que, le personnel ne joint pas les deux bouts à la fin du mois », déclare un agent en colère.
Une autre source proche de la Direction Générale dénonce le fait que : « la société peine à rentabiliser ses bus à cause d’une lourde facture de carburant, cela ne facilite plus des bénéfices au sein de la société ».
« Une pure ineptie, car la société ferait environ 5.000.000 FCFA de recettes journalières. Si elle traine une facture de carburant, c’est de manière volontaire. Et ce, pour que les bus soient garés et le trafic interrompu », renchérit l’agent.
SOGATRA reçoit chaque année une subvention de l’Etat à hauteur de 700.000.000 FCFA, sans oublier la subvention du rattachement du transport scolaire, qui porte le budget annuel de cette société à plus de 1.600.000.000 FCFA.
Des chiffres qui rendent encore plus inacceptable, la situation dans laquelle se trouve cette entreprise, dans laquelle les employés sont soumis à des conditions de travail indignes.
Face à cela, les agents désabusés interpellent les plus hautes autorités de la République, en tête desquelles le Président de la République, ainsi que le Ministre en charge des Transports, afin qu’une solution soit trouvée dans les plus brefs délais.
Il serait surtout grand temps, qu’une attention particulière soit portée à la gestion de cette entreprise qui, de toute évidence, semble souffrir de pratiques pour le moins douteuses.